Ratzinger, Tychonius et Fatima : une clé pour la fin des temps.

30 Agosto 2024 Pubblicato da 13 Commenti

Marco Tosatti

Cari amici e nemici di Stilum Curiae, grazie alla traduzione di Louis Lurton, che ringraziamo di cuore, offriamo alla vostra attenzione questo testo in francese. Buona lettura e diffusione.

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Ratzinger, Tychonius et Fatima : une clé pour la fin des temps

(version abrégée)

9 septembre 2022

Chers amis et ennemis de Stilum Curiae, certains lecteurs nous ont demandé s’il était possible d’avoir une version abrégée de l’article publié sur Ratzinger, Tychonius et Fatima. L’auteur – que nous remercions sincèrement – a très gentiment envoyé ce texte. Bonne lecture. Marco Tosatti

 

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Ratzinger, Tychonius et Fatima : Une Clé d’Interprétation pour la Fin des Temps

Par une âme mariale

 

Il n’est pas facile de comprendre la crise actuelle du mal au sein de l’Église, qui peut parfois sembler insurmontable. Benoît XVI a indiqué que la théologie de Tychonius peut aider l’Église à comprendre comment démasquer et finalement vaincre le mal des “faux frères” qui se cachent en son sein. Les idées de Tychonius recoupent de diverses manières le message de Fatima. Si nous considérons les commentaires de Benoît XVI sur Fatima à la lumière de la théologie tychonienne de la fin des temps, une perspective unique nous est offerte sur la nature de l’Église et de l’anti-Église lors de leur confrontation finale.

 

 

“Les évêques font, sous l’apparence d’un don de l’Église, ce qui favorise la volonté du diable”.

 

– Tychonius, Commentaire sur l’Apocalypse, IVe siècle.

 

“L’Antéchrist appartient à l’Église, grandit en elle et avec elle jusqu’à la grande discessio, qui initie la revelatio finale”.

 

– Joseph Ratzinger, Observations sur la Conception de l’Église de Tychonius, 1956.

 

“Il n’est pas possible que l’Église survive si elle reporte passivement la résolution du conflit qui déchire le ‘corps bipartite’ à la fin des temps “.

 

– Giorgio Agamben, Le mystère du mal : Benoît XVI et la Fin des Temps, 2013.

 

 

Lors de l’audience générale du mercredi 22 avril 2009, le pape Benoît XVI a fait une référence remarquable à un obscur écrivain chrétien d’Afrique du Nord, Tychonius. Dans son commentaire, il [Tychonius] voit surtout dans l’Apocalypse un reflet du mystère de l’Église. Tychonius était parvenu à la conviction que l’Église était un corps bipartite : d’une part, dit-il, elle appartient au Christ, mais il y a une autre partie de l’Église qui appartient au diable”[i].

 

Pour Benoît, la conception de Tychonius sur ce qui arrivera à l’Église à la fin des temps constitue un “chaînon manquant” important pour comprendre le moment sans précédent dans l’économie du salut que le Saint-Père estime que l’Église et le monde ont maintenant atteint, ainsi que pour comprendre sa “démission” exceptionnellement énigmatique.

 

Dès 1956, Joseph Ratzinger avait été intrigué par le théologien africain du quatrième siècle lorsque, jeune prêtre et professeur en herbe, il avait rédigé et publié un essai intitulé “Observations sur le concept d’Église de Tychonius dans le ‘Liber Regularum’“[ii]. [L’essai explore ce que Ratzinger appelle le “paradoxe” de Tychonius : “le fait qu’un homme se place consciemment et volontairement en dehors de toute communion ecclésiale concrète tout en voulant rester chrétien et en croyant appartenir à la véritable Église”[iii].

 

Pour Tychonius, la cité du diable existe à la fois en dehors et à l’intérieur de l’Église, non seulement chez les païens mais aussi chez les imposteurs chrétiens. Tychonius fait ainsi référence à une mystérieuse présence du mal dans l’histoire du salut, que l’on retrouve tout au long de l’Écriture Sainte et qui culmine dans la structure bipartite de l’Église : elle est constituée de deux corps distincts qui coexistent dans la même institution visible bien qu’ils soient diamétralement opposés l’un à l’autre.

 

 

 

L’affrontement permanent de l’Église avec le diable est le thème central du commentaire de Tychonius, qui s’intéresse toutefois plus particulièrement à la guerre menée au sein de l’Église. Le terme “anti-église” est une désignation appropriée pour le corps du diable, parce que son corps se fait passer pour l’Église.

 

Tychonius identifie ce corps ennemi qui se déguise avec les ornements extérieurs de l’Église en utilisant deux termes bibliques qu’il considère comme interchangeables : le “mystère d’iniquité”[iv] et l'”abomination de la désolation”.[v] Selon Tychonius, cette entité inique, abominable et adverse ne sera pleinement révélée qu’au moment de ce que Tychonius appelle la grande discessio (2 Th. 2:3). De nombreuses traductions anglaises rendent ce mot par “apostasie” ou “révolte”. Le terme latin a clairement le sens de “chute” ou de “séparation”. Ce n’est qu’au moment de la “chute” que la condition bipartite du monde – deux cités, l’une de Dieu et l’autre du diable – sera pleinement exposée et montrée dans ce qui sera en fait une division “tripartite” – la vraie Église, la fausse Église et le monde païen.

 

 

 

Pour Tychonius, ce n’est que lorsque la “grande discessio” se produit que la distinction entre la véritable Église et la fausse Église devient enfin manifeste.

 

Les chrétiens fidèles supposent généralement que la “chute” – la “séparation”, le “départ” – sera provoquée par des masses de personnes “quittant” l’Église, un exode massif de non-croyants. Pour Tychonius, cependant, c’est le contraire qui est vrai. Tychonius comprend que la grande ‘chute’ de la fin des temps ne sera pas causée par des personnes infidèles quittant l’Épouse du Christ, mais plutôt par l’Épouse du Christ s’éloignant de ceux qui sont infidèles en son sein. En d’autres termes, pour Tychonius, ce ne sont pas les infidèles qui “se détourneront”, mais plutôt les vrais croyants, qui se détourneront du mal au sein de l’Église. Une inversion paradoxale.

 

Pour Tychonius, c’est le nouvel Israël qui doit partir pour son nouvel Exode. La véritable Église elle-même réalisera la grande apostasie comme voie de salut[vi] face à ses ennemis. En un sens, la véritable Église forcera l’apostasie à entrer dans la lumière, parce que le corps du diable, présent dans les faux frères qui habitent l’Église, est déjà, et a toujours été, apostat. Ce fait a seulement été caché. Comme l’explique Tychonius, “Il est nécessaire que l’Antéchrist soit révélé dans le monde entier, et de même qu’il soit vaincu partout par l’Église… Mais maintenant il est caché dans l’Église”[vii].

 

Comment les faux frères tromperont-ils les gens pour qu’ils fassent confiance à leur direction ? Sur ce point, Tychonius est catégorique : ces faux frères se trouvent souvent parmi les dirigeants de l’Église, les évêques. “Les évêques font, sous l’apparence d’un don de l’Église, ce qui favorise la volonté du diable”[viii] Les évêques offrent à la bête l’apparence d’un agneau, tandis qu’elle les utilise comme porte-paroles de son agenda.

 

 

Cependant, une fois l’apostasie mise en œuvre, l’Épouse du Christ (la véritable Église) se retrouvera à combattre non seulement les faux frères, mais aussi le monde païen, qui aura rejoint les faux frères dans un front démoniaque ouvertement uni : “tout le corps du diable a été permis par Dieu”[ix].

 

 

Tychonius, Fatima, et la Grande Apostasie

 

 

À la lumière de la théologie Tychonienne, les différents commentaires de Benoît XVI sur la signification du message de Fatima prennent une nouvelle signification. Il devient clair que Benoît XVI comprend le message de Fatima dans le contexte de l’affirmation de Tychonius selon laquelle le plus grand mal pour l’Église à la fin des temps est le mal caché en elle.

 

Pendant le pèlerinage de Benoît XVI à Fatima en mai 2010, un journaliste a interrogé le Saint-Père :

 

Votre Sainteté, quelle signification les apparitions de Fatima ont-elles pour nous aujourd’hui ? Et lorsque vous avez présenté le texte du troisième secret au Bureau de Presse du Vatican en juin 2000 – plusieurs d’entre nous et d’autres collègues étaient présents à l’époque -, on vous a demandé si le message pouvait être étendu au-delà de l’attaque contre Jean-Paul II aux autres souffrances des papes. Est-il possible, à votre avis, d’inscrire les souffrances de l’Église d’aujourd’hui dans cette vision[x] ?

 

Étant donné que le Saint-Siège avait essentiellement fermé la porte au Troisième Secret de Fatima, la réponse de Benoît XVI s’est avérée tout simplement stupéfiante. Aujourd’hui, elle peut même être perçue comme “tychonienne” :

 

. . . [Au-delà de cette grande vision de la souffrance du Pape, que nous pouvons en premier lieu rapporter au Pape Jean-Paul II, sont indiquées des réalités de l’avenir de l’Église qui au fur et à mesure se développent et se manifestent. Par conséquent, il est vrai que au-delà du moment indiqué dans la vision, on parle, on voit la nécessité d’une passion de l’Église, qui naturellement se reflète dans la personne du Pape, mais le Pape est pour l’Église et donc ce sont des souffrances de l’Église qui sont annoncées. Le Seigneur nous a dit que l’Église aurait toujours souffert, de diverses façons, jusqu’à la fin du monde… Quant aux nouveautés que nous pouvons découvrir aujourd’hui dans ce message, il y a aussi le fait que les attaques contre le Pape et contre l’Église ne viennent pas seulement de l’extérieur, mais les souffrances de l’Église viennent proprement de l’intérieur de l’Église, du péché qui existe dans l’Église. Ceci s’est toujours su, mais aujourd’hui nous le voyons de façon réellement terrifiante : que la plus grande persécution de l’Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, mais naît du péché de l’Église”[xi].

 

La déclaration la plus théologiquement chargée de Benoît XVI est son commentaire sur la vision qui désigne une passion de l’Église. Selon Benoît XVI, la révélation faite aux trois jeunes enfants de Fatima concernait principalement cette passion – les souffrances à venir de l’Église, qui doivent encore se manifester et qui seront “reflétées dans la personne du Pape”. Et d’où viendront les attaques qui conduiront à cette passion ? Il a répondu : “Précisément de l’intérieur de l’Église“.

 

 

Analysant les propos de Ratzinger, un auteur affirme :

 

Lorsque le cardinal a parlé des chose dernières il faisait référence à ce que le prophète Daniel avait dit qu’il arriverait à la fin. Il faisait référence à la fin des temps, aux choses dernières ou, comme nous le dirions en Grec, à l’eschata. Les choses eschatologiques, les textes eschatologiques de l’Écriture. C’est le troisième secret…”[xiii].

 

L’évaluation d’autres messages de la Bienheureuse Vierge Marie provenant de lieux d’apparition approuvés par l’Église permet de se ranger de manière convaincante à l’avis de cet auteur. En outre, deux cardinaux qui ont personnellement lu le Troisième Secret apportent une crédibilité supplémentaire à ce point de vue. Tout d’abord, le Cardinal Oddi, un ami personnel du pape Jean XXIII, qui avait discuté du secret avec lui, a déclaré dans un témoignage à un journaliste italien en 1990 : “Cela [le troisième secret] n’a rien à voir avec Gorbatchev. La Très Sainte Vierge nous alertait au sujet de l’apostasie dans l’Église[xiii]. Deuxièmement, le Cardinal Ciappi, théologien personnel des papes Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul I et Jean-Paul II, dans une communication à un certain professeur Baumgartner à Salzbourg, a révélé : “Dans le Troisième Secret, il est prédit, entre autres choses, que la grande apostasie dans l’Église commencera par le haut”[xiv].

 

En confirmation de cette perspective, le P. Gabriele Amorth, ancien exorciste en chef de Rome, qui a connu personnellement Padre Pio pendant vingt-six ans, a fait une vérification presque identique, qu’il a attribuée au grand saint capucin et mystique extraordinaire. “En effet, dit-il, Padre Pio m’a dit un jour avec beaucoup de tristesse : “Sais-tu, Gabriel ? C’est Satan qui a été introduit dans le sein de l’Église et qui, dans très peu de temps, viendra gouverner une fausse Église”.

 

Chronologiquement et théologiquement, quel est le rapport entre la “grande apostasie” et les “novissimi” auxquelles Ratzinger faisait référence ? C’est leur pivot. Dans sa deuxième épître aux Thessaloniciens, saint Paul déclare que la grande apostasie est l’événement déclencheur du début des “choses dernières”, celui qui ouvre la porte à l’avènement du “fils de la perdition”/”l’impuissant”/”l’Antichrist”[xv] Une fois qu’elle aura été déclenchée, il n’y aura plus de retour en arrière possible. Le monde et l’humanité tout entière seront entrés dans une trajectoire de collision avec le destin.

 

La Renonciation et “un évêque vêtu de blanc”

 

Benoît s’est-il rendu compte que, en tant que pape, il devait initier le “retrait” de la vraie Église de la fausse pour inaugurer la grande apostasie et commencer à démasquer les faux frères qui ont infiltré l’Église au plus haut niveau ?

 

Avec ces questions à l’esprit, revoyons la partie du Troisième Secret (transcrite par Sœur Lucie elle-même) concernant le Pape :

 

“Et nous vîmes dans une immense lumière qui est Dieu : ‘quelque chose de similaire à comment les gens apparaissent dans un miroir quand ils passent devant’, un Évêque vêtu de Blanc – ‘nous eûmes l’impression que c’était le Saint-Père’. D’autres Évêques, Prêtres, Religieux et Religieuses gravissaient une montagne escarpée, au sommet de laquelle se trouvait une grande croix aux troncs grossièrement taillés, comme un chêne-liège avec son écorce ; avant de l’atteindre, le Saint-Père a traversé une grande ville à moitié en ruines en claudicant, affligé de chagrin et de douleur, priant pour les âmes des cadavres qu’il rencontrait sur son chemin”[xvi].

 

Réfléchissant à la vision de sœur Lucie, Antonio Socci propose que l'”évêque vêtu de blanc” et le “Saint-Père” soient en réalité deux personnes distinctes. Il pose la question provocante suivante : “Le ‘secret’ qui a en son centre deux figures – l”évêque vêtu de blanc’ et un vieux pape – nous parle-t-il du présent ? Qui sont ces deux figures ?”[xvii] En outre, Socci note un développement vraiment surprenant : “Le 12 mai 2017, à Fatima, c’est le pape Bergoglio lui-même qui a dit qu’il était ‘l’évêque vêtu de blanc.'”[xviii]

 

Sœur Lucie a toujours été extrêmement attentive aux détails et à rapporter exactement ce que la Vierge lui avait révélé. Il lui aurait été très facile de continuer à se référer à ” l’évêque en blanc ” s’il s’était agi en fait de la même personne. Mais elle ne l’a pas fait. Ses paroles indiquent clairement qu’il y a deux personnes distinctes : l'”évêque en blanc” et le “Saint-Père”.

 

Benoît connaissait bien le cadre de la théologie de la fin des temps de Tychonius. Il savait qu'”après l’unité, il y aura une autre séparation dans la dernière épreuve.”[xix] Il savait aussi que “le peuple saint, après avoir été clairement averti par Dieu, sortira” de la fausse Église, provoquant la “grande discessio“. Dans le cadre d’une telle compréhension de l'”ecclésiologie eschatologique” – ce qui doit arriver à l’Église à la fin des temps – les deux figures décrites par Sœur Lucie auraient pris une signification unique dans l’esprit théologique aiguisé de Joseph Ratzinger.

 

Il semble très probable qu’à un moment donné, le pape Benoît XVI ait réalisé le chevauchement et l’intersection du message de Fatima et de la théologie de Tychonius et, ce faisant, qu’il ait réalisé sa propre mission déconcertante et monumentale – qu’il avait été appelé, comme Abraham, à partir dans la foi, “ne sachant pas où il irait “[xxi]. Il devait prendre l’Église, comme Abraham prit Isaac, et se préparer pour l’offrir en holocauste.[xxii] Afin que “d’un seul homme, de surcroît déjà marqué par la mort”[xxiii], naisse un jour une nombreuse descendance à travers la foi de Benoît. Un pas qui ne pouvait être fait que par un appel direct et personnel de Dieu. Un pas qui n’aurait eu aucun sens s’il avait été considéré en termes de calcul humain ou de prudence mondaine. Mais un pas qui aurait initié un nouvel Exode pour le nouvel Israël à l’heure de sa “dernière Pâque, dans laquelle il suivra son Seigneur dans sa Mort et sa Résurrection”[xxiv].

 

Benoît XVI a-t-il déduit du Troisième Secret, conformément à l’enseignement de Tychonius, que dans les desseins providentiels de Dieu, le point culminant de la confrontation entre la véritable Église et l’anti-Église ne pourrait se produire que lorsque le successeur valide de Pierre permettrait l’arrivée de “l’évêque vêtu de blanc” ? Que ce qui a été montré aux enfants de Fatima était exactement ce que Sœur Lucie décrit – une “image miroir” – quelqu’un qui semble être le Saint-Père, mais qui n’est en fait qu’un double ? Sœur Lucie essayait-elle également de communiquer et de souligner cette “apparence de pape” lorsqu’elle a dit : “Nous avions eu l’impression qu’il s’agissait du Saint-Père”? Voulait-elle mettre l’accent sur le mot “impression” dans cette phrase ? – Nous avons eu l’impression qu’il s’agissait du Saint-Père”. – Est-ce parce que, lorsque “l’évêque vêtu de blanc” apparaîtrait enfin, le monde entier aurait la même “impression” ? Alors qu’en réalité, l’évêque vêtu de blanc n’aurait fait que ressembler au Pape, comme une image vue dans un miroir ressemble à la réalité – une imitation … une reproduction vide … un usurpateur. Si tel est le cas, cette prise de conscience a-t-elle conduit Benoît XVI à se mettre en route dans la foi, comme Abraham, “sans savoir où il allait”,[xxv] remettant le pouvoir pratique sur la structure visible de l’Église, à un “évêque vêtu de blanc”, pour lancer la “grande discessio” ?

 

 

[i] Audience générale, Ambroise Autpert, 22 avril 2009, Audience Générale du 22 avril 2009: Saint Ambroise Autpert | BENOÎT XVI (vatican.va)

[ii] Beobachtungen zum Kirchenbegriff des Tyconius im Liber regularum, J. Ratzinger, Revue d’ Etudes Augustiniennes Et Patristiques 2 (1-2) : 173-185 (1956).

[iii] Id.

[iv] 2 Thess 2:7.

[v] Cf. Dn 9,27 ; 11,31 ; 12,11 ; et Mt 24,15.

[vi] Id., 93 (note 22).

[vii] Da virtutis meritum, da salutis exitum, da perenne gaudium (Séquence de la Pentecôte). Le salutis exitum ou “sortie de salut” est une “issue” aux épreuves de l’Église qui accomplira le plan salvifique de Dieu.

[viii] Id. 56.

[ix] Id., 135.

[x] Id, 135.

[xi] Interview accordée par le Saint-Père Benoît XVI à des journalistes pendant le vol vers le Portugal, (vol papal, 11 mai 2010), Rencontre de Benoît XVI avec les journalistes au cours du vol vers Lisbonne (11 mai 2010) | BENOÎT XVI (vatican.va)

[xii] Id.

[xiii] Paul Kramer, The Mystery of Iniquity (Liberty Lake : Unmasking Iniquity Association, 2012) 132.

[Paul Kramer, The Devil’s Final Battle (The Missionary Association, Terryville, Conn., 2002) 33. Voir Fatima Center, Some Other Witnesses (1930’s-2003).

[xv] Voir Père Gérard Mura, “« Le troisième secret de Fatima : a-t-il été complètement révélé ? », in la revue catholique , (publié par les Rédemptoristes transalpins, îles Orcades, Écosse, Grande-Bretagne) mars 2002 . Cf. Centre Fatima, Quelques autres témoins (1930-2003) : https://fatima.org/some-other-witnesses-1930s-2003/

[xvi] 2 Thess 2.

[xvii] Le Message de Fatima (vatican.va)

[xviii] Le secret de Benoît XVI (Rizzoli, 2018).

[xix] Voir aussi le Missel de la visite apostolique au Portugal, 12 mai 2017 : “comme évêque vêtu de blanc [como bispo vestido de branco], je me souviens de tous ceux qui, vêtus du blanc du baptême, veulent vivre en Dieu et prier les mystères du Christ pour parvenir à la paix. ”

[xx] Tychonius, “Exposition de l’Apocalypse“, 58.

[Idem, 167.

[xxi] Héb. 11, 8.

[xxii] Gen 22.

[xxiii] Hébreux 11, 12.

[xxiv] Catéchisme de l’Église catholique §677.

[xxv] Hébreux 11, 8.

 

Source : https://www.marcotosatti.com/2022/09/09/ratzinger-tyconio-e-fatima-una-chiave-interpretativa-per-la-fine-dei-tempi-versione-abbreviata/

Traduction : Louis Lurton

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13 commenti

  • Adriel ha detto:

    Lo trovo un testo molto interessante ma contiene due errori gravi.

    La prima è che se accettiamo la tesi dell’autore, allora anche Giuda ha compiuto la missione di Dio consegnando Cristo ai suoi nemici e quindi è stato un “collaboratore” affinché avvenisse la Redenzione. Pensare questo è chiaramente un errore molto grave ed un’eresia.

    Abramo prese suo figlio per l’olocausto su comando di Dio, ma alla fine non lo uccise, anche lui su comando di Dio. Consegnando la Chiesa, Benedetto ha infatti preparato “la sua morte”, perché in nessun momento ha fatto marcia indietro, riconoscendo che le sue dimissioni non erano valide o che Bergoglio è un falso papa. Benedetto ha messo la Chiesa sull’altare e ha lasciato che i suoi nemici la incendiassero. Se questa decisione era dovuta a una chiamata diretta e personale di Dio, doveva esserci necessariamente un’altra chiamata a, come Abramo con Isacco, tornare indietro e mettere il falso papa e i suoi scagnozzi sull’altare per l’immolazione pubblica. Benedetto non ha fatto questo.

    Il secondo errore consiste nel dire che è volontà di Dio che un vero Papa consenta l’arrivo del “vescovo vestito di bianco”, tenendo conto dell’impatto che un simile inganno avrebbe sulla salvezza di migliaia o milioni di anime. Ancora una volta il tradimento di Giuda era necessario per la Redenzione, ma non era quella la volontà di Dio. Dio non comandò a Giuda di tradire Cristo perché potesse avvenire la Redenzione.

  • Adriel ha detto:

    L’articolo mi ha sorpreso e lo condivido in molti punti, però c’è una cosa che non è chiara: se Benedetto ha consegnato la vera Chiesa ai suoi nemici, allora si è comportato davvero come Giuda e non come Pietro. Giuda consegnò Cristo alla “falsa chiesa” perché fosse crocifisso. Pietro, durante la persecuzione, non fuggì da Roma e, seguendo l’esempio di Cristo, subì il martirio. Benedetto ha agito come Giuda e non come Pietro, ha veramente svelato il mistero dell’iniquità che era nascosto, compiendo ciò che era scritto che doveva accadere, ma al prezzo del tradimento della Chiesa e della fuga davanti ai lupi.

  • La Signora di tutti i popoli ha detto:

    @TOSATTI
    mi fa molto piacere che lei monitorizzi attivamente i commenti di noi lettori. In più ha prontamente saputo offrire al Blog richiami significativi a ciò che può illuminarci sugli “ultimi tempi”, poichè questi non sembrano più cosi lontani a divenire presenti.
    Suggerirei anche il più completo:
    (☆)https://www.marcotosatti.com/2022/09/08/ratzinger-tyconio-e-fatima-una-chiave-interpretativa-per-la-fine-dei-tempi/

    @ TERMINUS
    …grazie di cuore!
    ps. Adriana aveva capito benissimo ma deve fare la sua parte, quella che ha scelto.

    @ ADRIANA 3
    La tripartizione del Blog Stilum Curiae.
    In questo Blog, un po’ come riporta Tyconio che ci sono due fazioni di lettori/commentatori: una di Dio e l’altra del Diavolo; ma ognuna di queste due realtà ( città virtuali) -se ci facciamo caso- possiamo davvero vederle in una concreta, reale bipartizione.
    Tuttavia la realtà non è distinta in quattro parti ma in tre, perche i “falsi fratelli”, cioè la terza parte, permeano le altre due parti e in esse esercitano la loro missione in modi e tempi differenti.
    Nel Blog, che in piccolo è la rappresentazione del Mondo, quindi opera nascosta la terza parte dei falsi fratelli mescolata proditoriamente nella Chiesa. Come la zizzania che prospera nel campo di grano, i “falsi fratelli” sembrano far parte della città di Dio, che è la Chiesa,… “ma in realtà appartengono al diavolo. Abitano spiritualmente la città di Babilonia.” [da (☆)]

    • Terminus ha detto:

      Heureux de voir et de savoir que vous faites l’effort de vous ouvrir à la lumière comme une fleur qui s’ouvre au soleil, comme la réalité qui s’ouvre à la vérité, comme un cœur qui s’ouvre à l’ineffable amour divin du Seigneur Jésus-Christ.
      Bonne continuation sur le sûr chemin de lumière vers Dieu et le Ciel !

    • Terminus ha detto:

      Chère Madame,
      Merci pour le lien vers la version complète. Et bien sûr, grand merci à notre bon docteur (guérisseur) Marco Tosatti
      https://www.marcotosatti.com/2022/09/08/ratzinger-tyconio-e-fatima-una-chiave-interpretativa-per-la-fine-dei-tempi/

      Cet article écrit par une savante ”âme mariale” (que notre Dieu Trinité d’amour la bénisse) est vraiment un cadeau du Ciel et une JUSTIFICATION pour ceux qui examinent nos temps contemporains à la lumière de la vision apocalyptique directement donnée par le Ciel à Saint Jean (et non pas composée par Saint Jean comme l’affirment certains faux prophètes).

      Le principe de base est fermement respecté pour que l’article soit de bonne foi et crédible : toute manifestation surnaturelle ou révélation quelconque qui est postérieure à la Révélation divine (clôturée avec l’Apocalypse selon Saint Jean) ne peut rien y ajouter ni rien y retrancher, ne peut que la confirmer et nous en éclairer selon nos temps contemporains. C’est ce que l’auteur acquiesse en écrivant :

      ”Mais les choses contenues dans ce “Troisième Secret” correspondent à ce qui a été annoncé dans l’Écriture et qui a été répété dans de nombreuses autres apparitions mariales, en premier lieu celle de Fatima en raison de ce que l’on sait déjà de son message.”

      Autrement dit : la grandiose manifestation mariale de Fatima et les messages de Fatima sont déjà entièrement rapportés et révélés par l’Apocalypse, ne sont que l’ACTUALISATION de l’apocalypse (dont le chapitre XII). Il en est de même pour La Salette et Garabandal (bien approuvé par le Père Pio).

      Cela nous oblige en toute honnêteté intellectuelle à tirer les conclusions qui s’imposent à la raison ainsi’qu’à la bonne foi catholique :
      1) Tyconius a bien été un grand théologien et un grand prophète,
      2) Benoit XVI /Joseph Ratzinger a manifestement fondé la fin de son pontificat (terminé le 31 décembre 2022) sur les prophéties de Tyconius qui apparaissent de plus en plus conformes à la Sainte Écriture et donc de plus en plus crédibles (comme aussi celle du bienheureux Monseigneur John Fulton Sheen).
      3) Benoît XVI est manifestement ”DE GLORIA OLIVEA”, le grand pape grand théologien et grand prophète de la fin des temps antichrists, annoncé par ”la prophétie des papes” de Saint Malachie.
      4) Cet article devrait être suffisamment convaincant pour désavouer ceux qui traitent Joseph Ratzinger de pape hérétique.
      5) Cet article donne une large part de raison à la thèse du ”siège empêché ” abondamment démontrée par Andrea Cionci et soutenue par des milliers de baptisés.
      6) Il ne devrait plus faire aucun doute que Bergoglio est le faux prophète Antéchrist et qu’il faut se séparer de sa fausse Église comme le précise Tyconius. (Apoc. 18/4 : ”Puis j’entendis une autre voix qui disait, du ciel : ” Sortez, ô mon peuple, quittez-la, de peur que, solidaires de ses fautes, vous n’ayez à pâtir de ses plaies !”). C’est ce qui va arriver de gré ou de force : Bergoglio va excommunier tous ceux qui sont contre lui, il a déjà commencé à le faire, lui qui n’est pas pape du tout. (Apoc 13/13 : ”Elle accomplit des prodiges étonnants : jusqu’à faire descendre, aux yeux de tous, le feu du ciel sur la terre” )
      7) Il ne devrait plus faire aucun doute qu’il reste donc peu de temps avant l’Avènement universel du Seigneur Jésus-Christ.

      Mais l’amour divin est fondé sur la LIBERTÉ : le libre consentement, la liberté de croire, la liberté d’aimer (on ne peut pas obliger quelqu’un à aimer ce qu’il n’aime pas), la liberté d’adhérer, de servir et de partager
      Satan aussi croit en Dieu mais il refuse de Le servir. Il en est de même pour les ”faux frères” qui prétendent croire en Dieu mais se moquent éperdument de sa Sainte parole, de la Sainte Écriture.

      Chrétiennes et fraternelles salutations.

  • cadoudal ha detto:

    Tyconius est un théologien chrétien d’origine punique qui vivait dans la province d’Afrique dont l’activité littéraire peut être située entre 364/367 et 395, date probable de sa mort. De tendance donatiste, il aurait été excommunié, d’après Augustin, par un concile de son Église entre 380 et 385.

  • E.A. ha detto:

    Scribi e farisei, fino ad arrivare alla figura di Giuda, hanno sempre e da sempre operato “dall’interno” e tramato con “l’esterno”, per combattere NSGC ( fino alla sua condanna a morte) per perseguire i loro piani e salvaguardare i propri interessi. È proprio il loro agire, con le opere e con le parole, che di fatto si concretizza in tradimento, a smascherare e a svelare, in simultanea, loro stessi e le loro celate intenzioni! Colpisce come Papa BXVI “rinunci” proprio a quel governare “con le opere e le parole” , e riesca, in questa maniera magnifica(t), a far uscire allo scoperto e a smascherare quella falsa/anti chiesa, che, evidentemente, nascosta come una vipera in seno, da sempre tramava ed ambiva all’esercizio di quel potere, proprio dal Soglio più Alto! Non meno rilevante, a conferma e a cornice della tesi di Tychonius, il fatto che Papa BXVI lasci “vuota”, sgombra, si potrebbe dire “deserta”, la Sede di San Pietro, a riprova di come la Vera Chiesa si ritiri e permetta così all’anti-chiesa e a tutti i suoi fautori di manifestarsi, fino al culmine massimo rappresentato dal manifestarsi dell’anticristo!

    • La Signora di tutti i popoli ha detto:

      Mia tenera sorella E.A. bentornata! Grazie di averti con noi.
      Benedetto XVI nella U. G. del 2009 (nota ‘i’ dell’articolo) ci riporta, con la visuale apocalittica di Tyconio poi ripreso da Agostino e dall’abate Autperto, a una bella frase di quest’ultimo in chiusura al commento alla Apocalisse giovannea:

      “[Dio,] quando da noi sei scrutato intellettualmente, non sei scoperto come veramente sei; quando sei amato, [allora] sei raggiunto”.

      E credo che Benedetto mentre moriva, abbia detto ciò che gli fece “raggiungere” immediatamente il Cielo: “Signore ti amo”. La dichiarazione d’amore in punto di morte è l’espressione della contrizione più perfetta.

      Ecco che, dalla vita di un giusto e santo Papa, si possano accettare le sue scelte come giuste e sante; da grande teologo e profeta Benedetto ci apre quindi alla comprensione graduale della Scrittura con il paradosso di Tyconio:
      “…il fatto che un uomo si ponga consapevolmente e volontariamente al di fuori di ogni concreta comunione ecclesiale pur continuando a voler rimanere cristiano, e crede di appartenere alla vera Chiesa.”
      Benedetto da Papa staccando se stesso, fulcro umano e terreno della Communio Ecclesiae, dal Ministerium si separa dalla falsa chiesa, lasciandosi dietro una falsa comunione ecclesiale già in nuce e operante nel mondo, poi stabilizzata poi con l’anticristo Bergoglio che verrà al suo posto, e con la Declaratio rinuncia a “governare” per rendere operante con il suo seguito di fedeli, l’ “inversione” del paradosso di Tyconio. L’apostasia dalla fede che Benedetto metterà in luce, non si manifesta con l’allontanamento dei malvagi dalla Chiesa, poichè questo distacco è già una realtà nei loro cuori, ma piuttosto comincia quando la vera Chiesa fugge da questi falsi apostoli e dal falso papa, lasciandoli spadroneggiare… fino allo squillo della Settima Tromba.
      Un abbraccio.

      • E.A. ha detto:

        Ineccepibile commento, la cui profondità, conoscenza e chiarezza sollevano il cuore e ridestano la mente! Grazie, nello stesso abbraccio che, con sincero ed immutato affetto, sempre ricambio!

  • giovanni ha detto:

    E’ la lettura di eventi ultimi usando una possibile chiave interpretativa del passato, corroborata da alcuni versetti biblici e anche dalla stessa Apocalisse, nel passaggio in cui Dio fa’ uscire il Suo popolo da Babilonia.

  • Terminus ha detto:

    Merci, cher docteur Tosatti, pour votre aimable attention et votre rapide réaction.
    Puisse la reproduction de cet article aider celles et ceux qui cherchent sincèrement la vérité et les inciter à relire attentivement la deuxième épître de Saint Paul aux thessaloniciens.
    Avec un souhait particulier à l’attention de ”La Dame de tous les peuples” qui devrait avoir à présent une bonne connaissance du sujet.
    Chrétiennes et fraternelles salutations.

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