L’una cum selon les Lois de l’Église. Réponse à don Tullio Rotondo. Andrea Cionci.
21 Giugno 2024
Marco Tosatti
Chers amis et ennemis de Stilum Curiae, notre site a accueilli hier un article de don Tullio Rotondo sur le thème de l’”Una cum”, dans lequel Andrea Cionci était mis en cause, et dont nous accueillons aujourd’hui une réponse. La traduction est de L.L. que nous remercions chalereusement. Bonne lecture et bon partage.
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L’una cum selon les lois de l’Église. Réponse à don Tullio Rotondo.
Je remercie Marco Tosatti de m’avoir convenablement donné l’occasion de répondre à une nouvelle vidéo diffamatoire de Don Tullio Rotondo, qui, depuis des années, offense publiquement l’auteur en le traitant d’incompétent et d’ignorant, justifiant en outre ses propres affirmations sur la légitimité de Bergoglio en citant Treccani (“il est écrit que Bergoglio est le pape”) et en affirmant que lorsque le pape Benoît a écrit à Tornielli qu’il avait gardé la soutane blanche parce qu'”il n’avait pas d’autres vêtements disponibles”, c’était parce qu'”une soutane sur mesure peut coûter jusqu’à 1 000 euros et Benoît a donc pensé à utiliser cette somme pour d’autres choses et à utiliser ses vieilles soutanes”. (sic!).
Ce qu’écrivait Ratzinger en 1977 suffit à clarifier la question : “La communion avec le Pape est la communion avec le tout, sans laquelle il n’y a pas de communion avec le Christ (Extrait de “Le Dieu proche”)”. Alors, si Bergoglio n’est pas le pape, en vertu de quelle logique devrait-il y avoir communion avec le Christ ?
Est-ce qu’une messe, même avec les 4 éléments dans l’ordre, célébrée “una cum Bill Gates” pourrait être considérée comme valide ? Ainsi, rien à voir avec les hérésies de Bergoglio, ce qui compte c’est que Bergoglio n’est pas le pape.
Pour les inconscients, pour les personnes de bonne foi qui croient en conscience que Bergoglio est le vrai pape, le principe de Supplet Ecclesia devrait s’appliquer, en vertu duquel l’eucharistie una cum papa Francisco serait licite et valide.
Mais nous allons voir pourquoi, pour ceux qui, en toute bonne foi, ne reconnaissent pas Bergoglio comme pape légitime, la messe una cum papa Francisco est non seulement non licite, mais aussi non valide.
En quatre étapes simples, voici pourquoi Bergoglio n’est pas le pape.
Universi Dominici Gregis, art. 77. Je déclare que les dispositions concernant tout ce qui précède l’élection du Pontife Romain et son déroulement doivent être observées de manière intégrale, même si la vacance du Siège apostolique devait se produire par renonciation du Souverain Pontife, selon la norme du canon 332, § 2 du C.I.C. et du canon 44, § 2 du C.C.E.O.
Canon 332§2 : En cas de renonciation du Pontife Romain, (MUNUS) il est requis pour la validité que la renonciation soit faite librement…
Declaratio de Benoît XVI : “plena libertate declaro me MINISTERIO episcopi Romae…. commisso renuntiare”.
Il y a donc une erreur substantielle : il manque la renonciation au munus pétrinien. Il en va de même pour le canon 188 : – “La renonciation causée par une crainte grave injustement infligée, par dol ou par ERREUR SUBSTANTIELLE, ou encore entachée de simonie, est nulle de plein droit”.
Mais faut-il une décision ecclésiastique pour définir cette nullité ?
Non : U.D.G. 76 : “Si l’élection était faite d’une manière différente de ce qui est prescrit dans la présente Constitution ou que les conditions fixées ici n’aient pas été observées (la renonciation du Pape conformément à 332.2, ndlr), l’élection est par le fait même nulle et non avenue, SANS QU’IL Y AIT BESOIN D’AUCUNE DÉCLARATION A CE SUJET, et, donc, elle ne donne aucun droit à la personne élue”.
Par conséquent, Bergoglio n’est pas le pape, il n’y a pas besoin de déclaration ecclésiastique à ce sujet et les fidèles peuvent se régler en conséquence.
Il est également vrai que le 6 juin 2024, une requête de 100 pages, rédigée avec cinq avocats, a été déposée par l’auteur auprès du Tribunal de l’État de la Cité du Vatican pour la reconnaissance de la nullité de l’abdication du pape Benoît XVI : elle sert simplement à faire procéder à sa destitution et à la convocation d’un nouveau conclave légitime. https://www.liberoquotidiano.it/articolo_blog/blog/andrea-cionci/39590955/dimissioni-nulle-di-benedetto-xvi-istanza-al-tribunale-vaticano.html
Nous en arrivons ainsi à la célébration eucharistique.
Encyclique Ecclesia de Eucharistia art. 39 : “Toute célébration valide de l’Eucharistie exprime cette communion universelle avec Pierre et toute l’Église, ou la rappelle objectivement, comme dans le cas des Églises chrétiennes séparées de Rome”.
La communion est donc valide dans l’Église de Rome, qui célèbre évidemment en union avec le pape, et elle est valide dans les Églises orthodoxes, qui ont une union sacramentelle et non ecclésiale avec l’Église catholique.
Mais qui décide dans quelles églises chrétiennes séparées de Rome la communion est valide ?
C’est l’Église catholique elle-même, comme l’explique le canon 841 : “Les sacrements étant les mêmes pour l’Église tout entière et faisant partie du dépôt divin, il revient à la seule autorité suprême de l’Église d’approuver ou de déterminer ce qui est requis pour leur validité ; et il appartient à cette même autorité suprême ou à toute autre autorité compétente, selon le C. 838 §§ 3 et 4, de fixer ce qui a trait à la licéité de leur célébration, de leur administration et de leur réception, ainsi qu’au rite à observer dans leur célébration.”.
Comme vous pouvez le constater, c’est l’Église catholique qui décide dans quelles Églises chrétiennes se trouvent les conditions de validité de la messe. Il ne suffit pas d’avoir l’appellation “chrétien” pour que l’Eucharistie soit automatiquement célébrée, même si l’on est en union avec Pinco Pallino. L’Église a décidé que l’Eucharistie orthodoxe est valide, mais non licite, sauf dans les rares cas d’urgence prévus par le Can. 844 §2 : ” Les pasteurs d’âmes et les autres fidèles, chacun selon sa fonction ecclésiastique, ont le devoir de veiller à ce que les personnes qui demandent les sacrements soient préparées à les recevoir par l’évangélisation voulue et la formation catéchétique, en observant les règles établies par l’autorité compétente.”.
Or, si l’on est conscient que Bergoglio est antipape, son église est évidemment schismatique, et donc, à ce titre, la communion una cum papa Francisco est in primis ILLICITE, comme c’est le cas pour les églises orthodoxes.
Mais l’Eucharistie bergoglienne pourrait-elle être prise par les fidèles au moins en cas d’urgence, comme le prévoit le canon 844.2 pour les Églises orthodoxes orientales ? Pas du tout car, selon le canon 841, c’est l’Église catholique elle-même qui doit définir si, dans la nouvelle Église bergoglienne antipapale, les conditions sont réunies pour que l’eucharistie soit valide.
Et l’Église catholique de Benoît XVI, resté pape consciemment (par Siège empêché) ou inconsciemment (en raison d’une simple erreur substantielle), ne s’est jamais prononcée sur la question de savoir si cette nouvelle formation schismatique, l’Église bergoglienne antipapale, possède les conditions requises pour célébrer une Eucharistie valide.
(Il est intuitif que si l’église antipapale est passée par dessus le pape catholique, elle pourrait difficilement “rappeler objectivement l’union avec Pierre”, ne croyez-vous pas ?)
Par conséquent, en l’absence d’une déclaration officielle de l’Église catholique sur la validité de l’Eucharistie célébrée par l’Église schismatique bergoglienne, la messe doit être considérée comme invalide et non licite.
Cela n’a rien à voir avec le fait que Bergoglio soit plus ou moins hérétique, comme l’affirme don Rotondo : l’important est qu’il ne soit pas le pape légitime.
Nous nous rendons compte que cela peut poser des problèmes aux fidèles, mais cela peut et doit utilement les encourager à chercher des prêtres qui ne célèbrent pas una cum papa Francisco (et il y en a dans toutes les régions, il suffit de chercher). Cette demande des fidèles aidera le clergé à prendre conscience de la réalité. L’auteur n’a jamais eu l’intention de détourner les fidèles des sacrements – ceux qui insistent sur cette diffamation seront poursuivis – mais les a toujours encouragés et aidés à rechercher les sacrements valides selon les lois de l’Église.
Il existe d’ailleurs des précédents historiques très clairs, comme celui de la Constitution civile du clergé en France en 1790, lorsque les catholiques français ont refusé les sacrements du clergé qui avait prêté serment à la Révolution, pour ne les accepter que du soi-disant “clergé réfractaire” qui était resté fidèle à Rome.
Don Tullio Rotondo affirme que Benoît XVI a célébré una cum papa Francisco mais cela a été démenti sur le site-même de Marco Tosatti quelques mois avant la publication du livre “Rien que la vérité”, que Gänswein lui-même voulait retirer des librairies : https://www.liberoquotidiano.it/articolo_blog/blog/andrea-cionci/33859169/falso-ga-nswein-spunta-un-nome-dal-pdf-papa-benedetto-xvi-non-celebra-in-unione-con-bergoglio.html
En tout état de cause, ce sont les lois de l’Église qui comptent, au-delà des bavardages. Don Tullio Rotondo devrait approuver la pétition déposée auprès du Tribunal du Vatican, ainsi que tous ceux qui s’intéressent à la question, afin de parvenir à une vérité objective.
https://www.youtube.com/watch?v=iYWviOg7Aiw
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